lunes, 14 de mayo de 2018

VOLVIENDO DE PARÍS - Carlos Fernández del Ganso
















Carlos Fernández leyendo un poema del libro "La máquina del tiempo", en su presentación, el 14 de abril en la Escuela de Poesía Grupo Cero de Madrid.

VOLVIENDO DE PARÍS

EN REVENANT DE PARIS

Botas negras atadas con cordeles rojo amianto 
me llevaron como el mercurio a la cumbre 
donde la fiebre conversa con el astro rey de la noche 
sobre legendarias historias de amor que nunca contaré. 
¡Oh farolas de Paris, si tu luz no me hubiera cegado!

Des bottes noires lacées de cordons rouges amiante 
m'ont porté comme le mercure au sommet 
où la fièvre converse avec l'astre roi de la nuit 
sur de légendaires histoires d'amour que je ne raconterai jamais. 
Oh! Rèverbères de Paris! Si ta lumière ne m'avais pas aveuglé!

Mi perfil es una capa negra cosida a mano
con ribetes de oro y un botón de marfil es mi carácter, 
custodiando la daga oculta al traficante de sueños,
que osara arrancar de mis labios
tu residencia en mis versos.
¡Oh Paris, si te hubiera conocido el siglo pasado!

Mon profil est une cape noire cousue á la main
avec des rivets d'or et un bouton d'ivoire est mon caractère,
gardant la dague cachée au trafiquant de rêves,
qui ose arracher de mes lèvres
ta résidence dans mes vers.
Oh! Paris! Si je t'avais connu le siècle passé!

Trenzas longitud cintura.
Rosada tez de tersura luna.
Blanco en lo sutil las manos.
Y como corresponde al terciopelo,
tu piel era el castigo del nunca volver.
¡Oh, Paris, si te hubiera visitado el siglo pasado!

Des tresses à la longitude ceinture.
Teint rosé à la texture de lune.
Blancheur dans la subtilité des mains.
Et comme il correspond au velours,
ta peau était le châtiment de l'impossible retour
Oh! Paris! Si je t'avais visitée le siècle passé!

Pero nada de eso sucedió,
las jaulas de hierro,
el ferroviario destino de la pasión,
la calle estrecha donde te besé de penumbra en la boca,
la farola donde me fumé la vida esperando 
la luz intermitente del 
"ya puedes subir, se fue a trabajar..."
¡Oh Paris, tantas cerillas consumí, el siglo pasado!

Mais rien de cela n'est arrivé ,
les cages de fer,
le ferroviaire destin de la passion,
la rue étroite où je t'ai embrassé de pénombre sur la bouche,
la réverbère où j'ai fumé ma vie en t'attendant
la lumière intermittente du
"tu peux monter maintenant, il est parti travailler..."
Oh! Paris! J'ai consommé tant d'allumettes le siècle passé!

Ninguna fotografía conservo de aquel lunar tuyo
cerca de la comisura donde mi sed te vencía.
No hay rastros del cordel de tu corpiño, 
que tantas veces marcó las falanges de mis dedos hambrientos.
Nada queda de mi capa, ni de mis botas de gato
atadas con un cordel rojo amianto,
maullando en la calle estrella al reflejo de la farola,
encendiendo todas las cerillas menos una.
¡Oh María!
la vida me enseñó a fumar el último cigarro en compañía.

Je n'ai gardé aucune photographie de ce grain de beauté à toi
près de la commissure où ma soif te gagnait.
Pas de traces du cordon de ton corsage,
qui si  souvent a marqué les phalanges de mes doigts affamés.
Il ne reste rien de ma cape, ni de mes bottes de chat botté
lacées avec un cordon rouge amiante,
miaulant dans la rue étroite au reflet du réverbère, 
allumant toutes les allumettes sauf une.
Oh! Marie!
La vie m'a appris à fumer la dernière cigarette en compagnie.

Carlos Fernández del Ganso
De libro: "La máquina del tiempo"
Traducción: Claire Deloupy


No hay comentarios:

Publicar un comentario